Très bon
article construit autour de Landry Chauvin dans
Nantes Maville.com.On reconnaît en Chauvin un grand entraineur qui apprécie son groupe, qui sait de quoi il parle, qui voit l'évolution de ses joueurs et surtout qui aime le beau jeu.
Morceaux choisis :Le technicien du FCN loue l'esprit de ses remplaçants.
« Pour moi, des mecs comme Zelazny et Cissokho sont dans le vrai. Ils ont un état d'esprit irréprochable. Jamais à faire la g... Toujours à se mettre au diapason. Ils ont tout compris. Si je veux avoir la tranquillité, je mets Bruno Cheyrou, mais à un moment donné, il faut assumer. Tu te mets une balle dans le pied avec deux joueurs à vocation défensive sur le banc à la Beaujoire. »En terme de jeu, les Canaris ont produit leur moins bon match depuis longtemps. En revanche, les coéquipiers de Vivian ont brillé par leur force mentale et leur solidarité. L'entraîneur avait déjà mis en exergue ces qualités à l'issue de rencontres à l'extérieur où les Nantais avaient recollé au score.
« C'était des petits signes. De même, à chaque fois que l'on a ouvert la marque, on n'a pas perdu. Cela doit nous rendre encore plus fort. » Avec son staff, Landry Chauvin tente d'inculquer des valeurs qu'il a d'ailleurs rappelées au moment de la causerie.
« Je leur ai dit, on se fout de la prestation individuelle. Le rendement collectif doit primer. »De ce fait, l'attitude de Florian Raspentino l'a désolé.
« Tu as le droit de ne pas être content de ta prestation mais tu n'as pas le droit de faire la g... Quand ton équipe a gagné. Ça, c'est interdit ! Depuis une semaine, on le titille. On trouve qu'il s'endort un peu et ce n'est pas le seul. » Chauvin a d'ailleurs répondu par la négative aux joueurs qui lui réclamaient un lundi férié. « On verra ça après le match de coupe de France. »
Avec deux occasions, le FCN a marqué trois fois. Force est de reconnaître également qu'il n'a pas concédé beaucoup d'actions dangereuses. Dans son ensemble, la défense a d'ailleurs joué la carte de la sobriété. Les latéraux se sont notamment reconcentrés sur leur mission première, en l'occurrence défendre.
« Concernant Veigneau, il n'y a jamais eu de soucis. En revanche pour Pereira, il y a eu un gros travail par l'image et le dialogue. John (Pereira), il a 25 ans. C'est un joueur de L2 qui aspire à évoluer en L1. Pourquoi aujourd'hui ne joue t-il pas en L1 ? À un moment donné, il faut se poser des questions. Si tu discutes avec Pierrick Hiard (recruteur à Rennes) ou Gérard Battles (Sochaux), ils te diront que c'est un contre attaquant, pas un défenseur. Il commence à en prendre conscience. »Adrien Trébel et Jordan Veretout aiment se chambrer. Cette fois, pas de jaloux, ils ont tous deux marqué. En revanche, dans le jeu, les deux lutins de l'entre-jeu peuvent faire mieux. À condition d'être plus lucide et pas attiré systématiquement par le cuir. Explication de Landry Chauvin :
« Ne touchant pas le ballon dans les intervalles, ils ont pensé que c'est en venant le chercher dans les pieds des défenseurs qu'ils seraient plus utiles. Ils se sont trompés. On s'est pour ainsi dire retrouvé avec un bloc de six et plus de soutien en attaque. Je voulais au contraire qu'ils poursuivent leurs courses au sein du bloc adverse. C'est un manque de métier et de maturité. »Deux buts en sept matches, muet depuis trois rencontres, Filip Djordjevic n'affole plus les compteurs. Pire, l'attaquant serbe semble méconnaissable. Chauvin prend sa défense.
« Il connaît le petit doute de l'attaquant qui ne marque pas. En tout cas, il est dans l'esprit du collectif que l'on recherche. Et à l'entraînement, c'est un gros bosseur. »Le coach du FCN insiste sur la face cachée de son numéro neuf.
« À aucun moment, on ne l'a vu s'isoler du bloc à la perte du ballon. Au contraire, il a cette faculté pour faire les vingt mètres afin de venir se resituer devant le ballon. C'est un travail de l'ombre primordial pour maintenir l'équipe en équilibre. » Avec Landry Chauvin, le pluriel est de rigueur, le singulier un cas à soigner.