Et Gilles Favard, L'optimiste, pense que "les belles heures du FC Nantes sont derrière lui."
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Quel bilan tirez-vous de votre expérience nantaise ?
Les réussites ne sont pas nombreuses. De toute façon, j'étais là pour me taper tout le sale boulot, en l'occurrence faire partir 25 ou 27 joueurs. Bon, je suis tout de même content d'avoir fait de la place aux jeunes. Je regrette en revanche de ne pas avoir habité Nantes. On ne peut pas diriger le club depuis Paris. Le problème de Nantes, il est simple. Il y a 44 administratifs, il en faudrait 12 comme à Lille ! En revanche, eux, ils ont un vrai directeur général, un vrai système de travail. À Nantes, il n'y a aucun système.
En juin dernier, vous ne regrettez pas d'être resté ?
Si, j'aurais dû partir. C'est l'adrénaline des matches, de la compétition qui m'a fait rester. Je n'ai peut-être pas voulu donner raison au coach (Baptiste Gentili) en partant alors que lui n'attendait que ça...
Vous deux, c'était impossible ?
Moi, je n'ai rien dit. C'est lui qui a décidé de ne pas travailler avec moi. J'aurais adoré travailler avec un coach qui bosse, avec lequel on peut dialoguer, qui soit un lien avec la formation et pas là pour préserver son contrat. ll y a des gens qui aiment le foot et d'autres qui se servent du foot... Ça m'a surpris par exemple de tomber sur un entraîneur qui ne regardait pas les matches à la télé. J'en ai parlé à la famille Kita. Le président m'a répondu qu'il lui faisait passer les messages. Avec le recul, je me pose la question... Je pense surtout que le choix de Furlan m'a coûté cher. Le président a laissé faire mais je crois qu'il le voulait déjà (Gentili). En fait, il n'a jamais coupé le cordon avec lui. Je persiste, Furlan, ce n'était pas un mauvais choix. La preuve, il a huit millions de budget et il est devant Nantes qui n'aurait jamais dû quitter les cinq premières places cette saison.
« Grosse voiture, petit moteur »
Vous assumez l'héritage sportif ?
Ah non, je n'assume rien. Le choix de la cellule recrutement, c'est-à-dire moi et Alain Merchadier, était simple. Au 10 juin, on avait l'accord des quatre joueurs que nous avions ciblé. C'était l'arrière gauche de Boulogne, Fabien Cédric, Julien Cardy, Laurent Battles et Jérémy Pied. C'était fait. Trois fins de contrat et un prêt pour le Lyonnais Pied. Et qu'ils ne disent pas que Pied ce n'est pas vrai. Il est venu avec son agent à Paris. On s'était mis d'accord sur le prêt et son salaire.
Alors pourquoi ne sont-ils pas Nantais ?
On m'a fait comprendre qu'il fallait attendre l'avis du technicien...
Peut-on travailler avec Waldemar Kita ?
Je pense surtout que la famille Kita a une durée de vie très courte dans l'avenir au FC Nantes. J'ai un profond respect sur l'argent investi ces quatre dernières années en pure perte, avec beaucoup de choses incompréhensibles les deux premières. Malgré tout, je pense que les belles heures du FC Nantes sont derrière lui.
Et Franck Kita ?
À 28 ans, il est toujours sous les ordres de son père.
On évoque la possible arrivé de Landry Chauvin. C'était votre idée ?
Oui, je l'ai rencontré le 23 décembre avec son agent, Franck Peslerbe. C'était typiquement l'entraîneur capable de faire le lien entre les pros et la formation, d'avoir une vie sportive et technique de travail au sein de la Jonelière.
En quoi Guy Hillion peut-il faire mieux que vous ?
C'est un Monsieur que je ne connais pas, sur lequel je n'ai pas d'avis, surtout pas négatif. Je lui souhaite même bonne chance. Le problème est qu'il va avoir une très grosse voiture avec un tout petit moteur... Avec ça, il lui faut tenir deux ans pour reconstruire quelque chose de correct et essayer d'avoir une génération montante afin de rebooster le FCN.
Source : Ouest France http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-F ... filDMA.Htm