Re: Revue de presse
Posté: 01 Sep 2020, 01:02
Imran Louza, Randal Kolo Muani sont-ils des exemples à suivre pour les autres jeunes ? Ça peut vous inciter à en lancer d’autres ?
La question des jeunes est toujours un débat. Il n’y a pas de souci. On est pro, on a la pression des résultats. On les lance s’ils sont aptes. L’année dernière, je regrette peut-être d’avoir lancé des jeunes trop tôt. Cela n’a pas été bénéfique pour eux. On n’a jamais de certitudes. L’exemple c’est Imran. Quand j’arrive, il s’installe dans un poste de milieu droit tout en sachant que ce n’était pas place. Mais il a pu prendre du temps de jeu, de la confiance et on voit ce qu’il est devenu. Les choses se font naturellement. Si le jeune s’investit et a du talent, il n’y a pas de souci. Il n’y a pas un entraîneur qui va se passer d’un jeune talentueux et investi.
Après il y a la gestion de l’effectif évidemment. Il y a des joueurs présents donc il faut quelquefois bousculer une forme de hiérarchie comme je l’ai fait hier avec Randal. Mais c’est avant tout conditionné par des aspects techniques de compétitivité. D’abord sur le plan individuel et en termes de complémentarité de l’effectif. Randal pouvait nous apporter cette profondeur impérative pour le collectif et il l’a fait.
Pour finir sur Randal, je n’ai pas attendu hier…
Dans la préparation, tout ce qu’il faisait était intéressant. Il avait fait un très bon match contre Nyon. Il ne sort pas du chapeau. Ce sont des choses vues et revues à l’entraînement.
Batista Mendy, c’est pareil. C’est un joueur intéressant, bien présent à l’entraînement.
Après, il y a la concurrence au milieu avec Imran, Pedro et ceux qui vont revenir.
On ne fait pas jouer les jeunes parce qu’ils le sont. Maintenant se priver de jeunes pour un club comme Nantes, il n’y a pas un entraîneur qui le ferait. Peut-être qu’ensuite c’est davantage une question d’appréciation des qualités. Chaque coach voit différemment.
Avec le staff pro, vous avez été ciblé concernant votre mode de fonctionnement, par Stéphane Ziani. Quelle est votre sensation ?
Je suis surpris de lire ça dans la presse déjà.
Pour rectifier les choses, je souhaite faire un historique.
J’arrive à Nantes dans les circonstances que l’on connaît.
Deux jours avant le début du championnat 2019-2020. Je sais qu’il y a eu cette instabilité au niveau des entraîneurs.
Quand j’arrive, je me mets d’accord pour un contrat d’un an.
Je ne me projetais donc pas sur du long terme.
J’étais un peu pompier de service pour gérer une situation de crise.
Quand je suis arrivé, j’ai dit que je ne voulais pas emm… tout le monde mais que j’étais au service du FC Nantes.
Dix jours après mon arrivée, j’ai rencontré les éducateurs du centre pour avoir un contact humain.
J’ai aussi partagé ma méthodologie, donnant un document sur ma philosophie et mon travail.
J’ai échangé avec eux et leur ai dit que j’étais prêt à donner mon expérience, parce que j’en ai un peu quand même.
J’ai toujours pensé qu’un club s’articule autour d’une vision à long terme et d’une politique technique générale. C’est de plus en plus difficile maintenant parce que les coaches passent. Si l’on change tous les deux ans de politique ce n’est pas gérable. J’ai aussi toujours pensé que je m’inscrivais dans une forme de tradition nantaise même si les choses ont évolué. Que je me retrouvais globalement dans l’histoire technique du club.
Fin septembre, la direction me demande de prolonger déjà. Et me demande si j’étais intéressé pour fixer une politique technique plus globale. J’accepte. Ce que l’on avait qualifié de manager général mais je voulais surtout impulser une politique technique parce que cela doit être impulsé par quelqu’un.
Ça ne vient pas comme ça. Il y a toujours une tradition et une histoire dans un club mais il doit toujours y avoir une personne à l’origine de la politique technique.
Je rencontre Samuel Fenillat en novembre pour lui exposer ma vision des choses et ce que j’ai fait à Lorient. Ce que j’avais commencé à faire à Rennes. Je sens que nous avons peut-être des petits désaccords sur la façon de voir les choses. Je ne veux donc rien brusquer mais on prévoit une réunion en janvier.
Une réunion pourquoi ?
Pour définir une politique avec tous les éducateurs du club. On voulait donc se donner le temps parce qu’il ne s’agissait pas de bousculer les habitudes de chacun mais on voulait se mettre d’accord sur des axes importants.
Mais avant la réunion, Stéphane Ziani vient me voir et me dit, au nom des éducateurs nantais, qu’ils ne se retrouvent pas dans ma façon de voir les choses.
Je ne vais pas entrer dans les détails de la discussion mais ça me semble aller assez loin quand même. Il y a ce rejet de mon projet avant la réunion. Voilà comment les choses se sont passées. Peut-être que Stéphane Ziani lorgnait le poste, mais il ne peut pas me reprocher d’avoir répondu à l’appel du président. Je ne suis allé chercher personne.
Qu’avez-vous fait ?
J’en réfère à la direction et je rappelle que tout doit se faire de manière spontanée et avec l’adhésion de tous.
S’il y a toujours un rejet, ça ne sert à rien d’imposer les choses. J’en prends donc acte et je ne veux pas imposer des choses à ceux qui ne sont pas prêts à l’entendre et qui ont leur fonctionnement.
Ça s’arrête donc là mais j’ai quand même une relation avec Pierre Aristouy, l’entraîneur de la réserve, parce qu’il est en relation directe avec les pros.
Autour de quels thèmes s’articule-t-elle ?
Cette relation dans l’organisation pour jouer en 4-4-2 par exemple. On se met d’accord sur un fonctionnement, quand même minimal, pour favoriser une harmonie. Ça se passe comme ça. Lors de mon interview pendant le confinement, je suis très consensuel. Voilà ce qu’il s’est passé.
À vos yeux, la relation entre le centre et le staff pro n’est pas constructive et nulle ?
Ça veut dire quoi qu’elle est nulle ? Je ne vais pas demander à Stéphane Ziani comment jouer au football. Qu’il ait ses idées, je l’entends. Et je mène ma fin de carrière avec mes idées. Je ne dis pas qu’il ne travaille pas bien. Je pense intégrer les jeunes de façon quasiment optimale puisque l’on ne peut pas fonctionner avec un effectif de 30 joueurs.
Dans un club comme le FCN, un jeune joueur ne peut-il pas être le 3e sur la liste à la place d’un joueur plus ancien mais sur lequel le club ne compte pas ?
C’est tout à fait malhonnête de dire ça.
Dans l’effectif, on a Thomas Basila, Elie Youan, Bridge Ndilu qui est jeune mais arrivé plus tard, Batista Mendy, Randal que nous avons récupéré et pour qui le prêt (à Boulogne-sur-Mer, National) s’est révélé être intéressant.
L’année dernière, Percy Prado a joué, j’ai intégré Taylor Luvambo dans le groupe pro, à la demande du centre…
J’ai toujours intégré des jeunes. L’an dernier, on a vu aussi que quand les titulaires étaient blessés on a beaucoup souffert.
Dire que nous n’intégrons pas les jeunes est un mauvais procès parce qu’on l’a fait au maximum. Sachant qu’en général une séance par semaine, j’essaie d’intégrer des jeunes.
La semaine dernière, c’était Victor Daguin et Abdou Dabo. Il y a aussi le jeune gardien, Adem Husjenovic qui vient régulièrement. Si on me présente un jeune comme Imran, il n’y a pas de souci. Je n’ai pas mis six mois pour titulariser Imran. L’année dernière, Elie Youan, a joué à Bordeaux et à Paris. Peut-être que cela s’est avéré être trop tôt.
Thomas Basila a joué contre Lyon, il est entré contre Bordeaux… Dire que je ne fais pas entrer des jeunes ne correspond pas du tout à la réalité.
L’accompagnement de ces jeunes amenés à naviguer entre la réserve et les pros, peut-il être modifié, amélioré ?
Ils sont intégrés au groupe professionnel. Ils bénéficient donc de tout l’accompagnement du groupe pro sur le plan technique, médical, physique.
Après le problème, c’est le temps de jeu. Un jeune joueur, s’il ne s’impose pas comme titulaire de suite, ça peut venir plus tard.
La progression passe toutefois par du temps de jeu. S’il ne peut pas s’imposer en équipe pro, il joue en N2. Mais les joueurs sont vite impatients et accumuler les saisons en N2 peut engendrer une perte d’intérêt sans oublier que ça bouche la place pour des plus jeunes derrière.
Soit il est prêté. Il faut donc trouver des prêts bénéfiques comme celui que Randal a connu à Boulogne. Mais il faut trouver des clubs qui puissent accueillir ces jeunes. C’est donc la question que l’on se pose. On en est bien conscient. Je n’ai jamais voulu fonctionner avec un groupe de 30 joueurs. Certains sous contrat ne trouvent pas forcément autre chose même si on veut libérer des places. On ne va pas fonctionner avec 35 joueurs pour prendre des jeunes alors que l’on a déjà 25 joueurs sous contrat. Il faut bien que ces joueurs-là s’entraînent.
Si ces joueurs ne partent pas, est-il possible de bousculer la hiérarchie et de positionner un jeune à leur place dans le groupe ?
Ça dépend de la compétitivité du jeune. Je forme l’équipe la plus compétitive. C’est le seul critère. On est dans le monde pro et la seule vérité est la compétition.
L’année dernière, on ne peut pas m’accuser de ne pas avoir fait jouer des jeunes, peut-être au détriment de l’efficacité… Je n’avais peut-être pas le choix non plus mais si ça ne passe pas, c’est plus difficile pour les jeunes de rebondir derrière. Ça peut devenir un handicap après. On ne peut pas me reprocher de ne pas avoir essayé.
Après, que je ne corresponde pas à la philosophie nantaise, chacun peut estimer cela. Mais on se retrouve face à des ambitions personnelles. Moi je n’en ai plus. Je suis là pour aider le FCN et je me suis mis à la disposition du club. Quand ça s’arrêtera, je me retirerai mais j’aurai essayé d’apporter toute mon expérience et mon utilité au FC Nantes.
On vous a aussi reproché, le staff pro, de ne pas aller voir les entraînements et les matches des jeunes ?
Philippe Mao a été nommé coordinateur sportif. Il assiste à toutes les rencontres. Il joue ce rôle-là. Il n’y a aucun problème.
La question des jeunes est toujours un débat. Il n’y a pas de souci. On est pro, on a la pression des résultats. On les lance s’ils sont aptes. L’année dernière, je regrette peut-être d’avoir lancé des jeunes trop tôt. Cela n’a pas été bénéfique pour eux. On n’a jamais de certitudes. L’exemple c’est Imran. Quand j’arrive, il s’installe dans un poste de milieu droit tout en sachant que ce n’était pas place. Mais il a pu prendre du temps de jeu, de la confiance et on voit ce qu’il est devenu. Les choses se font naturellement. Si le jeune s’investit et a du talent, il n’y a pas de souci. Il n’y a pas un entraîneur qui va se passer d’un jeune talentueux et investi.
Après il y a la gestion de l’effectif évidemment. Il y a des joueurs présents donc il faut quelquefois bousculer une forme de hiérarchie comme je l’ai fait hier avec Randal. Mais c’est avant tout conditionné par des aspects techniques de compétitivité. D’abord sur le plan individuel et en termes de complémentarité de l’effectif. Randal pouvait nous apporter cette profondeur impérative pour le collectif et il l’a fait.
Pour finir sur Randal, je n’ai pas attendu hier…
Dans la préparation, tout ce qu’il faisait était intéressant. Il avait fait un très bon match contre Nyon. Il ne sort pas du chapeau. Ce sont des choses vues et revues à l’entraînement.
Batista Mendy, c’est pareil. C’est un joueur intéressant, bien présent à l’entraînement.
Après, il y a la concurrence au milieu avec Imran, Pedro et ceux qui vont revenir.
On ne fait pas jouer les jeunes parce qu’ils le sont. Maintenant se priver de jeunes pour un club comme Nantes, il n’y a pas un entraîneur qui le ferait. Peut-être qu’ensuite c’est davantage une question d’appréciation des qualités. Chaque coach voit différemment.
Avec le staff pro, vous avez été ciblé concernant votre mode de fonctionnement, par Stéphane Ziani. Quelle est votre sensation ?
Je suis surpris de lire ça dans la presse déjà.
Pour rectifier les choses, je souhaite faire un historique.
J’arrive à Nantes dans les circonstances que l’on connaît.
Deux jours avant le début du championnat 2019-2020. Je sais qu’il y a eu cette instabilité au niveau des entraîneurs.
Quand j’arrive, je me mets d’accord pour un contrat d’un an.
Je ne me projetais donc pas sur du long terme.
J’étais un peu pompier de service pour gérer une situation de crise.
Quand je suis arrivé, j’ai dit que je ne voulais pas emm… tout le monde mais que j’étais au service du FC Nantes.
Dix jours après mon arrivée, j’ai rencontré les éducateurs du centre pour avoir un contact humain.
J’ai aussi partagé ma méthodologie, donnant un document sur ma philosophie et mon travail.
J’ai échangé avec eux et leur ai dit que j’étais prêt à donner mon expérience, parce que j’en ai un peu quand même.
J’ai toujours pensé qu’un club s’articule autour d’une vision à long terme et d’une politique technique générale. C’est de plus en plus difficile maintenant parce que les coaches passent. Si l’on change tous les deux ans de politique ce n’est pas gérable. J’ai aussi toujours pensé que je m’inscrivais dans une forme de tradition nantaise même si les choses ont évolué. Que je me retrouvais globalement dans l’histoire technique du club.
Fin septembre, la direction me demande de prolonger déjà. Et me demande si j’étais intéressé pour fixer une politique technique plus globale. J’accepte. Ce que l’on avait qualifié de manager général mais je voulais surtout impulser une politique technique parce que cela doit être impulsé par quelqu’un.
Ça ne vient pas comme ça. Il y a toujours une tradition et une histoire dans un club mais il doit toujours y avoir une personne à l’origine de la politique technique.
Je rencontre Samuel Fenillat en novembre pour lui exposer ma vision des choses et ce que j’ai fait à Lorient. Ce que j’avais commencé à faire à Rennes. Je sens que nous avons peut-être des petits désaccords sur la façon de voir les choses. Je ne veux donc rien brusquer mais on prévoit une réunion en janvier.
Une réunion pourquoi ?
Pour définir une politique avec tous les éducateurs du club. On voulait donc se donner le temps parce qu’il ne s’agissait pas de bousculer les habitudes de chacun mais on voulait se mettre d’accord sur des axes importants.
Mais avant la réunion, Stéphane Ziani vient me voir et me dit, au nom des éducateurs nantais, qu’ils ne se retrouvent pas dans ma façon de voir les choses.
Je ne vais pas entrer dans les détails de la discussion mais ça me semble aller assez loin quand même. Il y a ce rejet de mon projet avant la réunion. Voilà comment les choses se sont passées. Peut-être que Stéphane Ziani lorgnait le poste, mais il ne peut pas me reprocher d’avoir répondu à l’appel du président. Je ne suis allé chercher personne.
Qu’avez-vous fait ?
J’en réfère à la direction et je rappelle que tout doit se faire de manière spontanée et avec l’adhésion de tous.
S’il y a toujours un rejet, ça ne sert à rien d’imposer les choses. J’en prends donc acte et je ne veux pas imposer des choses à ceux qui ne sont pas prêts à l’entendre et qui ont leur fonctionnement.
Ça s’arrête donc là mais j’ai quand même une relation avec Pierre Aristouy, l’entraîneur de la réserve, parce qu’il est en relation directe avec les pros.
Autour de quels thèmes s’articule-t-elle ?
Cette relation dans l’organisation pour jouer en 4-4-2 par exemple. On se met d’accord sur un fonctionnement, quand même minimal, pour favoriser une harmonie. Ça se passe comme ça. Lors de mon interview pendant le confinement, je suis très consensuel. Voilà ce qu’il s’est passé.
À vos yeux, la relation entre le centre et le staff pro n’est pas constructive et nulle ?
Ça veut dire quoi qu’elle est nulle ? Je ne vais pas demander à Stéphane Ziani comment jouer au football. Qu’il ait ses idées, je l’entends. Et je mène ma fin de carrière avec mes idées. Je ne dis pas qu’il ne travaille pas bien. Je pense intégrer les jeunes de façon quasiment optimale puisque l’on ne peut pas fonctionner avec un effectif de 30 joueurs.
Dans un club comme le FCN, un jeune joueur ne peut-il pas être le 3e sur la liste à la place d’un joueur plus ancien mais sur lequel le club ne compte pas ?
C’est tout à fait malhonnête de dire ça.
Dans l’effectif, on a Thomas Basila, Elie Youan, Bridge Ndilu qui est jeune mais arrivé plus tard, Batista Mendy, Randal que nous avons récupéré et pour qui le prêt (à Boulogne-sur-Mer, National) s’est révélé être intéressant.
L’année dernière, Percy Prado a joué, j’ai intégré Taylor Luvambo dans le groupe pro, à la demande du centre…
J’ai toujours intégré des jeunes. L’an dernier, on a vu aussi que quand les titulaires étaient blessés on a beaucoup souffert.
Dire que nous n’intégrons pas les jeunes est un mauvais procès parce qu’on l’a fait au maximum. Sachant qu’en général une séance par semaine, j’essaie d’intégrer des jeunes.
La semaine dernière, c’était Victor Daguin et Abdou Dabo. Il y a aussi le jeune gardien, Adem Husjenovic qui vient régulièrement. Si on me présente un jeune comme Imran, il n’y a pas de souci. Je n’ai pas mis six mois pour titulariser Imran. L’année dernière, Elie Youan, a joué à Bordeaux et à Paris. Peut-être que cela s’est avéré être trop tôt.
Thomas Basila a joué contre Lyon, il est entré contre Bordeaux… Dire que je ne fais pas entrer des jeunes ne correspond pas du tout à la réalité.
L’accompagnement de ces jeunes amenés à naviguer entre la réserve et les pros, peut-il être modifié, amélioré ?
Ils sont intégrés au groupe professionnel. Ils bénéficient donc de tout l’accompagnement du groupe pro sur le plan technique, médical, physique.
Après le problème, c’est le temps de jeu. Un jeune joueur, s’il ne s’impose pas comme titulaire de suite, ça peut venir plus tard.
La progression passe toutefois par du temps de jeu. S’il ne peut pas s’imposer en équipe pro, il joue en N2. Mais les joueurs sont vite impatients et accumuler les saisons en N2 peut engendrer une perte d’intérêt sans oublier que ça bouche la place pour des plus jeunes derrière.
Soit il est prêté. Il faut donc trouver des prêts bénéfiques comme celui que Randal a connu à Boulogne. Mais il faut trouver des clubs qui puissent accueillir ces jeunes. C’est donc la question que l’on se pose. On en est bien conscient. Je n’ai jamais voulu fonctionner avec un groupe de 30 joueurs. Certains sous contrat ne trouvent pas forcément autre chose même si on veut libérer des places. On ne va pas fonctionner avec 35 joueurs pour prendre des jeunes alors que l’on a déjà 25 joueurs sous contrat. Il faut bien que ces joueurs-là s’entraînent.
Si ces joueurs ne partent pas, est-il possible de bousculer la hiérarchie et de positionner un jeune à leur place dans le groupe ?
Ça dépend de la compétitivité du jeune. Je forme l’équipe la plus compétitive. C’est le seul critère. On est dans le monde pro et la seule vérité est la compétition.
L’année dernière, on ne peut pas m’accuser de ne pas avoir fait jouer des jeunes, peut-être au détriment de l’efficacité… Je n’avais peut-être pas le choix non plus mais si ça ne passe pas, c’est plus difficile pour les jeunes de rebondir derrière. Ça peut devenir un handicap après. On ne peut pas me reprocher de ne pas avoir essayé.
Après, que je ne corresponde pas à la philosophie nantaise, chacun peut estimer cela. Mais on se retrouve face à des ambitions personnelles. Moi je n’en ai plus. Je suis là pour aider le FCN et je me suis mis à la disposition du club. Quand ça s’arrêtera, je me retirerai mais j’aurai essayé d’apporter toute mon expérience et mon utilité au FC Nantes.
On vous a aussi reproché, le staff pro, de ne pas aller voir les entraînements et les matches des jeunes ?
Philippe Mao a été nommé coordinateur sportif. Il assiste à toutes les rencontres. Il joue ce rôle-là. Il n’y a aucun problème.