CFA2 - Loïc Amisse : « Rester devant la porte, c’est inimagi

[Bettamale44]

Comment analysez-vous la défaite de votre équipe, à Cognac ?
« Je suis toujours aussi déçu de ce qui s’est passé dans le match et par rapport à l’investissement des joueurs cette saison, du staff, de tout le monde. »
Vous êtes-vous senti trahi ?
« Non, je ne pense pas. Quand même pas… Mais j’aurai aimé revoir les joueurs le lendemain pour leur demander comment eux ont vécu ce match et comment ils voient les choses. On s’est bagarré toute la saison pour en arriver là, c’est dur même si le premier objectif, qui était d’emmener des jeunes pour qu’ils évoluer chez les pros, reste une réussite. Mais après, on se prend au jeu pour aller au bout. Et c’est dommage d’arriver devant l’échéance et de rester devant la porte. C’est frustrant, inimaginable même ! »
Comment avez-vous vécu cette soirée sur le banc ?
« Très mal ! Et ensuite je n’étais pas content du comportement de certains dans le bus du retour qui n’étaient plus concernés par ce qui venait de se passer. Il a fallu que j’aille pousser la gueulante pour leur rappeler qu’on venait de perdre et que s’ils avaient quelque chose à dire, c’était maintenant… Certains sont impliqués par rapport à leur projection professionnelle mais d’autres vivent au jour le jour. Ceux-là n’ont plus l’âme du club ! »
Certains joueurs vous ont-ils appelé ou envoyé un message pour s’excuser ensuite ?
« Non, non et pourtant j’aurai bien aimé… Un joueur, après le match, est venu me voir, c’est Erwin Zelazny (gardien), qui m’a dit qu’il aurait pu rester pour ce match, mais les décisions prises étaient différentes. Comme les pros reprennent le 27 juin, il devait récupérer. Mais c’est un garçon qui s’est intéressé toute la saison à l’équipe, il est resté mobilisé jusqu’au bout. Il vit vraiment pour son club et cela démontre sa bonne mentalié. »

Vous, comment allez-vous repartir dans les mois à venir ? Serez-vous toujours entraîneur de la réserve ?
« A moins de modifications, je pense que je le serai encore. J’ai un contrat de deux ans, donc on verra, mais on sait jamais, ça va tellement vite dans le football ! En tout cas, je serai aussi déterminé. C’est ma passion, j’aime ça. J’ai envie de continuer de fournir au-dessus. On verra par rapport à l’effectif qu’on aura si on pourra être aussi compétiteur la saison prochaine pour, pourquoi pas, accrocher la montée. Mais la priorité, il faut des joueurs pour marquer des buts ! Les gens, les spectateurs viennent voir des équipes marquer ! »
Allez-vous avoir votre mot à dire dans le recrutement ?
« J’espère ! On a vu deux garçons qui nous intéressent. J’espère qu’on parviendra à les avoir ! En tout cas, je tiens à souligner la bonne ambiance qu’il y avait dans le centre de formation et avec Gentili et Anziani, qui ont bien joué le jeu, comme le staff complet, kiné et docs, qui nous ont bien aidés. »
Voilà un an que vous êtes revenu dans votre ancien club : quel bilan tirez-vous ?
« Je suis rentré sur la pointe des pieds, et regardé tout ce qui se passait. Il y a encore pas mal de boulot à faire, sur de nombreux domaines. Je ne vais pas tout détailler mais je pense quand même qu’on va dans le bon sens. Au centre de formation c’est le cas, et j’espère qu’on verra cette continuité chez les pros aussi, entre autre avec Guy Hillion, qui est très compétent et intègre. »
Avez-vous eu l’occasion d’échanger avec Landry Chauvin, qui sera le futur entraîneur des pros ?
« Pas encore, mais j’ai pu déjà discuter avec Bruno Barronchelli (futur entraîneur adjoint). »
Enfin comment vivez-vous dans le contexte actuel alors que la vente (ou pas) du club est l’objet d’incessantes rumeurs ?
« Je pense que le président est à l’écoute. A moins que quelqu’un vienne pour acheter le club, il ne vendra pas tout de suite. Ce n’est pas le ressenti qu’on a à l’intérieur sinon il ne mettrait pas en place tout ce qu’il est en train de faire. J’espère qu’on ira dans le bon sens comme on le souhaite même si, au final, c’est lui qui décide. On est là pour le bien du club, on fait tout pour lui. Il faut un bon recrutement, qu’on nous laisse bien travailler, et de la patience. »